Le Songe d’une nuit d’été
A Athènes, le duc et la reine des Amazones doivent célébrer leurs noces dans quatre jours. Egée entend bien aussi marier sa fille, Hermia avec Démétrius. Il exige de sa fille son consentement ou bien elle prendra le voile. Restée seule en compagnie de Lysandre, son bien-aimé, elle décide de fuir avec lui pour se marier dans une ville voisine et ainsi échapper à la cruelle loi d’Athènes. Or, Hélène, amie de Hermia, mise dans la confidence révèle à Démétrius qui rejette son amour, le projet des jeunes gens. Celui-ci décide de les suivre dans les bois. Par ailleurs six artisans décident de monter Pyrame et Thisbé pour distraire le duc au cours de ses noces. L’un d’eux fera les frais des farces de Robin, le serviteur de Obéron, le roi des fées qui vient de se quereller avec Titania, la reine à propos d’un jeune page enlevé. Accusé d’infidélité, Obéron profitera du sommeil de Titania pour lui jeter un sort et la rendre amoureuse d’un monstre : ce jeune artisan transformé en âne. Pendant le sommeil des jeunes gens, Robin, chargé de rendre Démétrius amoureux d’Hélène, se méprend et rend aussi Lysandre fou de celle-là. Héléna croit alors qu’elle est l’objet des sarcasmes et moqueries des deux hommes. La jeune Hermia ne comprend plus pourquoi son jeune prétendu l’a délaissée au réveil…
Cette création du Songe est un prétexte pour convier les spectateurs à participer à la fête du théâtre. C’est selon Yann-Joël Collin « un moment de pure joie théâtrale qui convoque toutes les formes de l’art dramatique, du théâtre d’ombres jusqu’au spectacle musical à paillettes. »
En effet, des claquettes, au numéro de musical, du chanteur crowner à la chanson a capella, une caméra arpente la scène filmant l’arrivée des spectateurs puis l’acteur en direct, projetant l’image sur un écran géant. Chacun peut se voir simultanément jouer la scène. Le spectacle se crée avec des personnages acteurs en représentation. Le metteur en scène a demandé pour cette raison une nouvelle traduction qui ne paraîtra pas datée et qui sera directement liée à cet enjeu théâtral.
Un peu trop de chansons parfois qui allongent le temps de la représentation, soit 3h40, mais dans l’ensemble c’est un véritable bonheur. Tous exultent et nous transportent dans cette féérie magique et enivrante. Les clins d’œil aux émissions télévisées, les véritables numéros de clowns, la force des acteurs engendrent rires et divertissement. On oublie pour un temps nos soucis, pris pleinement par le bonheur de cette vie recréée. A voir !
Marie Torrès
Angle de la rue André Suar ès et du Bd Berthier Paris 17e
Métro : Porte de Clichy
Lieu : Odéon – Théâtre de l’Europe, les Ateliers Berthier
Mise en scène : Yann-Joël Collin
Dates : 12 novembre – 18 décembre 2O08
Tarifs de 26 à 13 euro
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